A Québec il y avait ce week-end le Red Bull Crashed Ice, qui a réuni, selon les organisateurs, 90 000 personnes. Il faut savoir qu’il faisait –22°C et qu’avec le vent, la température ressentie était de –33°C. Ce qui ne nous a pas permis de suivre toute la course sans rentrer nous réchauffer. En tout cas j’ai encore 10 orteils et ça, c’est chouette.
La course était assez impressionnante, mais on voyait les patineurs maximum 5 secondes… En tout cas l’événement a permis de remplir les rues de Québec, que j’avais vues jusqu’à présent assez désertes… hiver oblige.
Après la course nous avons fait quelques descentes en luge sur les remparts de la ville ! Le plus dur était de remonter dans 50 cm de neige fraîche… Je n’ai malheureusement pas de photos, j’ai préféré conserver mes doigts. Après cela nous sommes allés à une fête en plein air qui se déroulait sur l’un des grands boulevards de la ville. Deux écrans géants ainsi que des hauts-parleurs étaient placés à 200 mètres d’intervalle et la rue était bloquée. Et par –25°C, les gens dansaient, en tenue de ski. C’est assez spécial, mais bien drôle pendant quelques minutes ! (avant d'être complètement gelé)
Il faut pas croire, je suis à Québec pour les études. J’ai 15h de cours par semaine, plus du travail à la maison. J’ai choisi des cours d’acoustique, d’urbanisme des villes en développement, et enfin le projet sur les falaises de Québec.
On a commencé cette semaine. J’aime beaucoup la manière d’enseigner le projet ici ! Nous sommes 15 à suivre cet atelier, nous sommes partis chez le prof, pour « travailler ». Nous sommes allés en voiture, avons fait une pause sur la route pour acheter de quoi manger – le vin étant offert par le prof – puis nous avons découvert sa belle maison d’architecte et sa magnifique vue sur le Saint-Laurent. Dans le jardin il s’était construit un igloo. Il paraît que c’est très sympa pour prendre l’apéro. Cette journée illustre parfaitement le nom de mon blog : du vin, de la neige et un igloo, un vrai.
L’exercice consistait à réaliser des maquettes en neige de la falaise et chaque groupe allait sculpter son bout de falaise. Un exercice d’architecture par –20°C avec des pelles et des bouts de bois, c’est assez original et ça rafraîchit les idées.
La neige c'est très pratique et écolo : on peut y faire des croquis très grands sans gâcher de papier !
On peut la modeler (presque) comme on veut, il y en a toujours assez et elle coûte rien.
Voici un rendu de projet !! (Le prof est au milieu avec le manteau blanc)
Dimanche dernier, je me promenais tranquillement au bord du Saint-Laurent et je cherchais un bateau nommé « Bec ». J’ai donc demandé à des passants s’ils savaient où il était, en fait il était à quai, Bec.
Hormis cette anecdote croustillante, j’ai également pu goûter à la culture locale.
Pas la culture de fruits et légumes, par ce froid… Mais la culture culinaire ! Et ça goûte plutôt bon, dans l’fond ! La poutine, bien que peu raffinée, est le plat local et fait plutôt du bien après quelques heures dans le froid canadien. Il est composé de frites, de cheddar et de sauce barbecue (ou de toute autre sauce selon les sortes).
J’ai également eu droit à un déjeuner québécois (comprenez petit-déjeuner) : une omelette, des fèves au lard au sirop d’érable, un toast aux rillettes et un grand café ! Pas si pire ! Plutôt bon, dirais-je même.
Ci-dessous, la poutine !
Pour continuer l’aspect touristique de mon voyage, j’ai visité le château Frontenac, le fameux hôtel qui comporte 600 chambres et 12 km de couloir ! Pour l’anecdote, c’est dans cet hôtel, réquisitionné pour l’occasion, que Mackenzie-King, Churchill et Roosevelt planifièrent le débarquement de 1944.
L’hôtel a été construit en plusieurs fois, fin 19ème début 20ème, dans un style imitant les châteaux français… Il est très beau mais on reconnaît, à l’intérieur, que c’est de la copie !
Enfin c’est pas grave, c’était une chouette visite et en plus je me suis fait de super potes là-bas ! C’était vraiment trop cool.
Cette semaine ce fut aussi l’investiture d’Obama dont, je suis sûr, vous n’aviez pas entendu parler. Les canadiens se sentent très proches des Etats-Unis, géographiquement mais aussi culturellement, et beaucoup soutenaient Obama. Ils étaient nombreux à suivre son discours, notamment à l’Université où un écran géant était installé.
En parlant de culture, le Québec, c’est un peu l’Amérique en français. On mange du beurre de cacahuète, il y a des « Subway » partout, des McDo (mais avec une feuille d’érable griffée sur le M jaune), mais les KFC (Kentucky Fried Chicken) s’appellent PFK (Poulet Frit du Kentucky)… De même, la NHL (National Hockey League) devient LNH (Ligue Nationale de Hockey)… mais c’est l’fun et c’est vraiment cute.
« Bonjour, ça va ? » me demanda une vendeuse d’un magasin de sport, hier soir, à 19h. « Oui oui, merci ! »
Les québécois disent bonjour à toute heure du jour et de la nuit, et parfois ils disent même bonjour pour dire au revoir… Tu veux-tu comprendre ça ? Pas facile… Les chauffeurs de bus sont, eux aussi, sympas, sauf quand t’as pas le bon ticket parce que tu comprends encore mal le système… « Et voilà madame, en vous r’merciant » à une dame qui descendait du bus.
Dimanche dernier on est allés se geler les mains (oui, les mains, on a froid partout ici au début) sur les plaines d’Abraham, un parc énorme au bord du Saint-Laurent, qui accueille plein de monde en été sur son herbe verte. Mais ici il y a une ville l’été et une autre l’hiver.
J’ai découvert, grâce à mon coloc montréalais, le sport national : le hockey. Il supporte les Canadiens de Montréal, il y a dans le salon un livre sur « La Glorieuse Histoire des Canadiens ». Alors j’ai regardé quelques matchs ! C’est pas si mal ! Ils tapent autant sur leurs adversaires que dans la rondelle (le nom local pour le palet) mais c’est marrant !
Ici tout le monde a des patins à glace. D’ailleurs ils sont vendus dans le même rayon que les chaussures « normales ».
On a commencé les cours cette semaine, je vais avoir 2 jours ½ de cours par semaine, mais avec pas mal de boulot à la maison. Dur. Ici on peut tutoyer les profs, parler de tout et de rien avec eux, ils ne se considèrent pas comme supérieurs aux élèves et ne mettent pas trop la pression.
La seule chose décevante à l’école, pour l’instant, c’est qu’il y a autant de français que de québécois dans ma promo. Mais ils sont sympas ! Ils partent tous, ou presque, à l’étranger cette année… Par contre on est 15 par studio, le studio étant l’atelier de projet, la matière principale qui nous prend 9h par semaine. J’ai choisi un projet d’archi / paysage / je ne sais pas encore quoi exactement, sur les falaises de Québec, ça a l’air plutôt sympa ! On prévoit de faire des sculptures dans la neige pour commencer…
Il n’a pas trop neigé depuis la semaine dernière, mais les trottoirs sont encore bien blancs, ce qui permet de passer au-dessus de certains grillages de 3 mètres de haut ! Heureusement il n’y a pas trop de cambrioleurs par ici.
On a fait quelques courses dans le gros centre commercial de Québec, dans lequel il doit faire environ 25 °C, mais avec les 3 pulls nécessaires à la survie en extérieur, il fait vraiment chaud dans les bâtiments. On a mangé à la halte-bouffe du centre commercial. Un espace avec 15 petits restos type McDo ou chinois.
A l’extérieur les températures oscillent entre –15 et –25 °C en ce moment… J’ai découvert les bienfaits des lentilles : j’avais mes lunettes l’autre jour, avec l’écharpe et la respiration elles étaient pleines de buée, puis avec le froid cette buée a gelé ! C’est pas très très pratique pour marcher et trouver le bus… Sinon le froid fait seulement geler les cils et les poils de nez ! Le reste est bien protégé !
A l’école il y a une chouette cafète, gérée bénévolement par des étudiants, avec des 5@7 tous les jeudis soirs, soirées qui commencent en réalité vers 20h, avec plein de monde, des tables, des chaises, de la musique et de la bière. L’école est ouverte 24h sur 24.
Voici encore des photos de Québec, principalement le Vieux-Québec !
Me voici présentement à Québec, charmante bourgade de 500 000 habitants sur les rives du Saint-Laurent. Mais pourquoi donc, pourquoi part-il au mois de janvier dans une ville dont les températures atteignent facilement les –20°C en hiver ? Pour suivre un semestre d’études à l’Université Laval, en architecture. Je suis ici pour au moins 4 mois et je dois dire que les quelques jours passés ici, pour le moment, ne me font pas regretter mon voyage.
Ce voyage qui a failli se compliquer pour cause de surbooking et de météo capricieuse, s’est achevé mercredi soir dernier à Québec, après quelques heures d’avion, un petit dérapage à l’atterrissage puis 300 km de route à vitesse réduite sur une autoroute bien enneigée. Environ 24 heures au total.
C’est dans une ambiance fraîche que j’arrivai à Québec, légèrement fatigué et heureux d’y découvrir ma chambre, dans un appartement d’environ 60 m² où nous sommes deux, mon colocataire étant étudiant en droit et originaire de Montréal. Très sympathique, au passage.
Puis le lendemain nous sommes allés, avec Clément, découvrir le Vieux Québec, le fameux château Frontenac (qui en réalité est un hôtel de luxe) et autres « vieilles bâtisses » de la ville. Nous avons également découvert quelques québécois(es) qui nous ont confirmé ce qui se dit en France : les québécois sont très gentils et très ouverts. Ce n’est pas un mythe.
(en haut à g. le Château Frontenac, à d. l'école d'architecture, en bas à g. la porte St-Jean, à d. un petit bout des remparts)
Vendredi nous nous sommes inscrits à l’Université, dont le campus se situe à environ 6 km du centre ville. Et là on se dit que c’est bien que l’école d’archi soit délocalisée dans le Vieux-Québec, dans un ancien séminaire dont nous avons eu un aperçu en passant.. mais qui nous ouvrira ses portes lundi seulement.
Mais ce qui change vraiment ici, c’est non seulement le froid et la neige, mais aussi l’accent. Le québécois est bizarre, à première vue. Il oublie des mots, change le genre de certains autres, met quelques mots anglais, ajoute des « lo » partout à la fin des phrases (« là » avec l’accent local) et prononce tout de travers. Et avec ça il se dit fier de parler français et de vouloir protéger notre belle langue. Ben lo finalement on s’y fait vite et on arrive à les comprendre, dans l’fond. C’t’une question d’habitude.
Aujourd’hui il a fait très beau (et toujours froid) ce qui nous a permis de faire une chouette ballade. Fin janvier Québec accueille le « Red Bull Crashed Ice », une course de patineurs tarés en plein cœur de la ville, avec environ 30 000 spectateurs. Une piste de glace est montée de la haute-ville à la basse-ville, avec des sauts, etc… C'est l’fun.
(en haut à droite, le théâtre du Capitole, en bas à gauche le St-Laurent gelé, les autres : Red Bull Crashed Ice)
Deux photos bonus donnant idée du climat local... A bientôt !
