La fin de semaine dernière fut haute en couleurs, à base d’apéros, de bouffe, de fun, d’art, de cinéma et d’architecture ! Mais sans douche, puisque nous avons passé deux jours dans un chalet sans eau courante ni électricité, au bord du lac Sainte-Anne, dans le parc des Grands Jardins. Pour le début du printemps, le soleil a été gentil : les températures oscillaient entre –15 et 0°C… C’est correc’ ! C’était pas si pire puisqu’on a réussi à pique-niquer dehors !
Le lac !
Dans le coin gauche de l'image, notre chalet
Et là aussi
Pique-nique en bonne et due forme !
Le but de l’aventure était de faire une installation artistique dans la nature, pour le compte du musée des Beaux-Arts de Québec, qui a commandé cela à mon professeur, Pierre Thibault. Nous étions donc 8 étudiants, mon prof, et 3 personnes venues spécialement pour tourner un film sur son œuvre… Autant dire que ça ne rigole pas !
Ca ne rigole pas, mais ça boit ! Pour 12 personnes, nous avions prévu pas moins de 12 bouteilles de vin et un pack de bières, en plus de beaucoup de bouffe…(bouffe est un mot courant ici, l’équivalent de nourriture chez les maudits français). Il faut bien ça pour survivre dans le dur climat québécois !
Après 1h30 de route et une heure de marche dans la neige, en tirant nos traîneaux de matériel et de bouffe, nous arrivâmes au dit chalet ! Et la première activité fut de déboucher une bouteille, afin de prendre le premier apéro ! Dur, dur la vie d’architecte.
Quel ne fut pas notre bonheur de sortir à minuit, observer le ciel, les étoiles, sans aucun bruit, face au lac à côté duquel nous logions, sans âme qui vive plusieurs kilomètres à la ronde (il y avait peut-être quelques orignaux quand même – et non des caribous, qui sont plus au Nord).
Quel ne fut pas notre malheur d’être réveillés le lendemain matin à 8h30, par un agent d’entretien du parc, qui après avoir rejoint bruyamment notre chalet en ski-doo, remplissait nos barils d’eau puisée dans le lac. Mais on va pas trop se plaindre non plus.
Revenons au sujet. Pour notre "installation", nous disposions de 60 poteaux en plastique de 2.50 de haut et de 60 toiles blanches accrochées entre ces poteaux. C’était purement artistique, du land art, mais très chouette à faire et avec peu de matériaux ! Et même instructif… Voici donc une partie des œuvres réalisées :
La neige était parfaite pour planter des piquets, il y avait un mètre de profondeur à peu près partout. C’est moins parfait pour marcher quand on a pas de raquettes, forcément. Mais, si je puis me permettre cette modeste comparaison, nous avons, comme Jésus, marché sur l’eau. Au détail près qu’il y a une couche de glace et de neige au-dessus.
Le cliché du Canada: la cabane, le ski-doo, le lac, les sapins ! Que demander de plus ?
A part ce chouette week-end, nous avons fêté dignement la Saint-Patrick, je progresse en québécois, et même en architecture ! Les températures commencent sérieusement à remonter, on peut maintenant sortir sans bonnet, la ville est toute sale à cause de la fonte des neiges.
Pour finir, quelques photos de Stoneham, une station de ski à 1/2h de Québec, ce n'est pas très haut mais c'est très bien quand même ! Au moins autant que les Vosges !
Malgré mes progrès en langue québécoise, certains de ses aspects me sont encore étrangers… Comme cette publicité, par exemple, pour une radio locale.
